Ce fameux dollar canadien. Source de bien des maux de tête ces temps-ci, notamment chez les fabricants de vêtements canadiens, il joue au « yo-yo », mais un « yo-yo » qui ne remonte pas souvent depuis une douzaine de mois. Toutefois, à cause (ou grâce diront certains) à notre huard faible, il n’a pas été aussi intéressant d’acheter canadien depuis belle lurette, à la joie de bien des entrepreneurs… Alors, pourquoi pas des vêtements canadiens ?

Pourquoi pas des vêtements canadiens :

 

En tant que dirigeant d’entreprise, j’ai du faire face à plusieurs crises du dollar canadien. Au tournant du siècle, avec un dollar qui piquait du nez jusqu’à un sommet historique des 65 dernières années (61,8 cents à son plus bas), nous aurions pu bénéficié de la situation en produisant plus pour ici et pour les américains qui économisent des sommes considérables en achetant chez nous lorsque le dollar est à ce niveau.

[bctt tweet= »Avec un dollar qui flirte avec les 60¢ pour la 1ère fois en 15 ans, je pense aux vêtements canadiens dans mes achats! » via= »no »]

Toutefois, nous avons vu au même moment les Mexicains et les Chinois devenir des joueurs importants dans le domaine de la fabrication de vêtements, domaine dans lequel j’étais impliqué à l’époque. Non seulement nous n’avons donc pas pu profiter de la baisse du dollar pour augmenter notre production ou nos profits, mais de 150 employés dans l’usine, nous sommes passés à 25 en l’espace de quelques années à peine. L’impact qu’a eu l’arrivée du Mexique et de l’Orient sur notre domaine avait fait son oeuvre.

 

Pourquoi pas les vêtements canadiens qui font un retour en force?

Cette fois-ci, c’est notre tour. Avec un dollar qui flirte avec les 60 cents pour la première fois en 15 ans, la production de vêtements canadiens n’a jamais été aussi bien positionnée. Les demandes de production augmentent constamment, grâce à ce dollar US très fort, monnaie dont se servent les acheteurs pour transiger avec l’Orient dans la majorité des cas. En y pensant bien, c’est presque 40% qu’on laisse sur la table en ce moment en transigeant en dollar US pour un produit qu’on peut fabriquer ici, pour un prix de plus en plus compétitif.

Heureusement, il existe encore quelques entreprises en vie et qui ont maintenu le cap dans le domaine des vêtements canadiens. Après avoir perdu plusieurs dizaines de milliers de travailleurs au pays au début des années 2000, et ce en quelques années à peine, certaines entreprises, plus sérieuses bien structurées, sont demeurées en affaires et continuent d’offrir des produits « Made in Canada ».

De gros défis se pointent à l’horizon chez ces entreprises comme le renouvellement de la main d’oeuvre qui est vieillissante, malgré qu’aucun programme de formation n’offre la possibilité de former de nouveaux employés en ce moment. Mais pour l’heure, les dirigeants de ces entreprises s’occupent de maintenir le cap et la plupart le font de belle façon.

Les avantages de se procurer des vêtements canadiens

Au delà du prix, les grandes quantités demandées, la qualité instable et les délais très longs sont trois irritants qui reviennent souvent dans les discussions avec les donneurs d’ordres canadiens en rapport avec le fait de faire produire en Orient. Outre le fait de faire tourner notre propre économie bien sur. De plus en plus d’entreprises ont ce soucis d’encourager d’abord l’économie locale plutôt que de vouloir à tout prix le taux le plus bas. Et comme la différence de prix n’a pas été aussi faible depuis 15 ans, les entrepreneurs ont une raison de plus de faire vibrer leur fibre patriotique!

Conclusion sur pourquoi pas des vêtements canadiens

Alors voici la question qui se pose. Pourquoi pas des vêtements canadiens lors de votre prochain achat d’uniformes ou de vêtements promotionnels pour votre entreprise? Le réflexe n’est plus automatique depuis plusieurs années, j’en conviens. Mais avec la conjoncture actuelle, il est intéressant plus que jamais d’en étudier l’option, et avec les pronostics des experts en finances, il en sera ainsi encore pour plusieurs mois au minimum…